L’arrivée d’un bébé dans ta vie entrainera tout un tas de sentiments probablement jamais ressentis auparavant. J’ai écrit un article sur la différence entre le post-partum, le baby-blues et la dépression du post-partum dans lequel je te parle de ce chamboulement qu’est le post-partum (ou période post-natale) et ce qu’il peut entrainer comme conséquence sur ta santé mentale.
Quand l’arrivée de bébé change ta relation de couple
Quand j’ai posé la question à mon entourage « qu’est-ce qu’être parent pour toi ? », j’ai eu plein de réponses très enrichissantes. J’en ai retenu que, pour mes proches en tout cas, être parent c’est de l’amour, beaucoup, de la patience, une bonne dose de responsabilité, de la transmission, ou encore, l’accompagnement d’un nouvel être dans toutes les phases de sa vie.
Et alors, dans tout ça, moi je me pose la question « il est où le duo d’amoureux qui a eu l’idée folle de créer un petit être humain ? ». Et c’est de cela que j’aimerais te parler aujourd’hui.
Parce que oui, devenir parent c’est aussi voir un tournant décisif dans ta relation amoureuse, ton couple et ton binôme du quotidien. D’après une étude des relations familiales et intergénérationnelles (Érfi) réalisée par l’Ined et l’Insee entre 2005 et 2011, environ 15% des couples parentaux se séparent au cours des premières années de vie de l’enfant.
Si je te dis ça, rassure-toi, ce n’est surtout pas pour t’effrayer ! Mais parce que je pense sincèrement que ces séparations sont en partie dues à un manque de préparation et d’informations concernant l’état du couple et les turbulences qu’il traverse à l’arrivée d’un bébé.
100% des couples traversent une période instable à la naissance de leur premier enfant
Ces turbulences dans le couple après l’arrivée de bébé n’ont rien d’étonnant ! On parle souvent de baby-clash même. Bien qu’elles ne soient pas systématiques, ni forcément négatives, il est important de se préparer à l’éventualité de conflits au sein du couple parental.
En effet, la parentalité entraine un remaniement interne, psychique et émotionnel. Cela peut engendrer un changement de comportement, une modification des envies, des besoins et des priorités de chacun et chacune (on parle parfois de matrescence et patrescence pour la naissance de sa parentalité).
La première bonne nouvelle (car oui, il y a des bonnes nouvelles dans tout ça !) c’est que cette période en plus d’être commune et de toucher la majorité si ce n’est tous les jeunes couples parentaux, est en général passagère. Après un temps d’adaptation, le couple finit généralement par trouver un rythme de vie épanouissant d’un point de vue individuel mais également dans leur relation.
La deuxième bonne nouvelle, c’est que maintenant que tu sais que ces turbulences existent, tu peux anticiper cette période de transition afin de la vivre plus sereinement. Je vais te donner quelques clés qui t’éviteront d’entrer en conflit avec ton ou ta partenaire au cours des premiers instants de vie de votre bébé :
1. La communication comme pilier de la relation :
Discuter en amont de la naissance, afin de prévoir la possibilité d’un changement, de conflits et de désaccord au sein du couple est la première étape pour accueillir au mieux cette période.
Ensuite, après l’arrivée du bébé, je te recommande de prévoir des plages de discussions avec ton ou ta partenaire pour éviter les non-dits, et réévaluer régulièrement le ressenti de chacun et chacune.
2. Apprendre à prendre du recul sur la situation :
Mettre en place un mot ou une phrase, permettant de mettre fin à une discussion pouvant entrainer un conflit injustifié.
Avec la fatigue, l’être humain monte parfois (trop) vite en pression, et sa gestion d’émotions peut être moins efficace.
Le fait de couper court à la conversation, lorsqu’une réaction emprise d’une trop forte colère, tristesse ou autres émotions se fait sentir permet d’apaiser les tensions.
L’important est de prendre un instant, à froid, plus tard pour débriefer de la situation, en étant à l’écoute de tes besoins et de ceux de ton ou ta partenaire.
3. Le partage des tâches et de la charge mentale :
Un enfant de moins de 3 ans représente en moyenne pour la mère 6h de travail effectif et 2h de charge mentale par jour (soit une journée de travail complète supplémentaire !!)
Aujourd’hui encore il existe un inégal partage du temps parental et des tâches domestiques, essentiellement dans les couples hétérosexuels où ce rôle est encore majoritairement pris en charge par la femme, et cela peut être au centre de nombreux conflits.
Partager équitablement les tâches quotidiennes et la charge mentale associée permet de limiter fortement les tensions au sein du couple parental.
4. S’entourer pour éviter l’isolement parental :
Dans notre société, il est très commun d’entendre des phrases comme « mon enfant, ma responsabilité », « cet enfant je l’ai voulu donc je dois pouvoir m’en occuper seul.e » ou encore « je n’ose pas déranger mon entourage, ce bébé c’est ma charge, pas la leur ».
Mais ce qu’on oublie, et que nous rappelle la sage-femme et autrice Ingrid Bayot, c’est que l’espèce humaine, est une espèce à maternage communautaire. Nous ne sommes, physiologiquement, pas conçu.e.s pour s’occuper d’un nouveau-né seul.e.
Il est donc important de se permettre de demander de l’aide extérieure. En plus de permettre de rattraper un peu de repos et de limiter la surcharge de fatigue accumulée. Ces instants, sans bébé, permettent aux parents de bénéficier de moments privilégiés, à deux, de complicité et de partage.
De plus, le fait de parler aux personnes bienveillantes qui t’entourent de ton vécu et de tes sentiments sur cette période instable, permet de relativiser sur la situation, qui est très commune (si ce n’est universelle).
Chez La Marmaï, nous pensons fortement que l’anticipation et le savoir sont à la base du bien-être familial. Si cela te parle, alors n’hésite pas à regarder nos différents accompagnements et à nous suivre sur les réseaux sociaux !