La Procréation Médicalement Assistée (PMA) est une avancée majeure en médecine reproductive qui permet à de nombreuses personnes d’avoir des enfants.
Les techniques de PMA englobent un large éventail de procédures, chacune ayant des indications spécifiques et des risques potentiels.
En France la PMA n’est pas ouverte à toutes les personnes (notamment les personnes et couples transgenres, ou les couples d’hommes homosexuelles), mais depuis 2021 elle est autorisée :
- Aux couples hétérosexuels, rencontrant des difficultés dans la conception d’un bébé
- Aux couples de femmes homosexuelles
- Aux femmes célibataires
Dans cet article, nous explorerons les techniques de PMA les plus courantes et autorisée en France, leurs indications et les principaux effets secondaires associés.
1. La stimulation ovarienne :
La stimulation ovarienne consiste à délivrer des médicaments hormonaux pour stimuler la production d’ovules chez la femme. Dans certains cas, dans médicaments peuvent aussi permettre de déclencher l’ovulation.
La stimulation ovarienne peut être utilisée seule, ou en préparation d’autres techniques telles que l’insémination artificielle et la FIV. Cette pratique est presque systématique dans un parcours de PMA avec don de gamètes.
Les médicaments utilisés pour la stimulation ovarienne peuvent entraîner des symptômes secondaires tels que des bouffées de chaleur, des douleurs abdominales, une tension mammaire et des changements d’humeur.
Le principal risque de la stimulation est le syndrome d’hyperstimulation ovarienne (SHO). Il s’agit d’une complication rare, mais potentiellement grave, qui se caractérise par un développement excessif des follicules ovariens.
2. L’insémination artificielle :
L’insémination artificielle est une technique simple et peu invasive. Les spermatozoïdes sont récupérés, préparés en laboratoire et insérés directement dans l’utérus de la femme au moment de l’ovulation.
Une stimulation ovarienne et un déclenchement de l’ovulation peuvent être nécessaires dans ce traitement, mais pas systématiquement.
Cette technique est indiquée, généralement en premier intention dans les cas suivants :
- Avec donneur, pour les couples de femmes homosexuelles, sans contexte médical particulier
- Avec donneur, pour les femmes seules, sans contexte médical particulier
- Pour une infertilité masculine légère d’un couple hétérosexuel
- Pour une infertilité féminine légère d’un couple hétérosexuel
- Pour une infertilité idiopathique, c’est-à-dire sans cause identifiée d’un couple hétérosexuel
A la suite de l’insémination artificielle, d’autres médicaments hormonaux peuvent être prescrits, afin de favoriser la nidation de l’embryon. Ces médicaments peuvent entrainer des symptômes secondaires, tels que des douleurs abdominales, des nausées, une tension mammaire ou encore des changements d’humeur.
3. La fécondation in vitro (FIV) :
La fécondation in vitro est une technique plus complexe et plus invasive. Les ovules et les spermatozoïdes sont prélevés, fécondés en laboratoire puis les embryons obtenus sont ensuite transférés dans l’utérus de la femme.
Une FIV nécessite une stimulation ovarienne ainsi qu’une ponction ovarienne, sous anesthésie locale pour prélever les ovocytes.
La ponction ovarienne nécessaire pour réaliser la FIV, peut générer des symptômes secondaires tels que des douleurs abdominales, des saignements, et bien plus rarement une infection.
Cette technique est généralement indiquée dans les cas suivants :
- Après échec de 6 inséminations artificielles avec donneur, d’un couple de femmes homosexuelles.
- Après échec de 6 inséminations artificielles avec donneur, d’une femme célibataire
- Pour une infertilité masculine sévère d’un couple hétérosexuel, avec ou sans donneur
- Pour une infertilité féminine sévère d’un couple hétérosexuel, avec ou sans donneur
- En cas de trompes bouchées, quelle que soit la situation familiale, avec ou sans donneur.
- En cas d’endométriose sévère, quelle que soit la situation familiale, avec ou sans donneur.
- En cas de syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), quelle que soit la situation familiale, avec ou sans donneur.
4. L’injection intracytoplasmique de spermatozoïdes (ICSI) :
Cette technique est utilisée en conjonction avec la FIV pour injecter un seul spermatozoïde directement dans un ovule.
5. Le don d’ovules ou de sperme :
Dans certains cas, lorsque l’un des partenaires d’un couple hétérosexuel a des problèmes de production d’ovules ou de spermatozoïdes, le recours à des donneurs peut être envisagé.
Dans le cadre d’un parcours de PMA d’un couple de femmes homosexuelles, et d’une femme seule, le recours à un donneur de gamètes est systématique. Dans ce cas-là, le couple devra faire une démarche obligatoire, devant notaire, d’accord de don de gamètes. Cela implique des frais supplémentaires, non pris en charge.
Conclusion
Les techniques de Procréation Médicalement Assistée ont révolutionné la manière dont les couples et les individus peuvent fonder une famille. Cependant, ces pratiques ne sont pas sans risques, et il est important de comprendre les indications et les effets secondaires potentiels associés à chaque méthode pour prendre une décision éclairée.
Chaque technique de PMA comporte des avantages et des inconvénients, et la décision d’utiliser l’une d’entre elles dépendra des circonstances médicales et personnelles de chaque patient.e.
Ces pratiques très spécifiques, sont prises en charge par un.e professionnel.le de la santé spécialisé en fertilité. Mais chaque proposition et situation est ouverte à la discussion. Rien n’est figé, ni obligatoire !
Si tu ressens le besoin d’être écouté.e, conseillé.e, guidé.e durant ton parcours PMA , n’hésite pas à réserver une session avec une de nos superbes doulas ici !