La diversification alimentaire consiste à introduire, de façon progressive, d’autres aliments que le lait (maternel ou infantile). En France déjà, il existe de nombreuses pratiques différentes pour accompagner son enfant dans sa diversification alimentaire.
Tu peux d’ailleurs te faire ton avis sur les deux pratiques les plus courantes en France, c’est à dire la diversification dite « classique » et la diversification menée par l’enfant en lisant notre post instagram sur le sujet.
Mais qu’en est-il des techniques et pratiques de diversification alimentaire à travers le monde ? C’est ce que nous allons voir ensemble dans cet article.
Les habitudes communes quel que soit le pays :
Pour commencer, voici deux « règles » concernant la diversification alimentaire de l’enfant, que l’on retrouve dans chaque pays et chaque culture :
1. L’importance d’introduire les aliments de façon progressive :
Quelque soit le pays et les habitudes alimentaires, toute diversification alimentaire se fait par une introduction progressive des aliments. En commençant par une petite quantité d’un nouvel aliment et en augmentant progressivement la quantité au fil du temps. Cela permet à l’enfant de s’habituer de façon adéquate à chaque nouvel aliment.
2. L’importance de proposer une variété d’aliments et de texture :
En effet, les cultures ont beau être différentes, l’évolution et le développement des enfants à des similitudes quelque soit le pays. Il existe donc comme pratique commune à tous les pays, de proposer à l’enfant une variété d’aliments, de différentes couleurs, textures et saveurs. Cela lui permet de découvrir de nouveaux aliments et de développer de bonnes habitudes alimentaires.
Les habitudes qui diffèrent en fonction du pays et de la culture :
En dehors de ces quelques pratiques similaires, qui dépendent du développement de l’espèce humaine. Voici trois principaux points qui diffèrent en fonction du pays, de sa culture et de ses habitudes alimentaires :
1. L’âge auquel la diversification alimentaire commence varie d’un pays à l’autre :
La diversification alimentaire débute généralement vers l’âge de 6 mois. Cependant, cette pratique peut varier d’une culture à l’autre, et des différences dans l’âge de début peuvent être observées à travers le monde.
En France, par exemple, la diversification alimentaire se fait entre 4 à 6 mois selon la texture des aliments utilisés et de l’évolution du développement du bébé.
En parallèle, au Japon la diversification commence souvent avec la traditionnelle « première dégustation » appelée « okuisome » qui se fait plutôt entre 5 et 7 mois.
Ou encore, en Inde, les pratiques varient considérablement d’une région à l’autre. Certaines régions commencent la diversification alimentaire dès l’âge de 4 à 6 mois, tandis que dans d’autres régions, en particulier dans les zones rurales, les familles peuvent introduire les aliments solides plus tard, vers l’âge de 6 à 8 mois.
2. Les aliments introduits en premier varient également d’un pays à l’autre :
Ce critère dépend de plusieurs facteurs :
- Les traditions culturelles et religieuses
- Les habitudes alimentaires de chaque pays. Les aliments qui sont couramment consommés dans un pays sont également ceux qui sont les plus susceptibles d’être introduits dans l’alimentation des bébés.
- Les disponibilités alimentaires. Bien que la mondialisation minimise ce point-là, il existe certaines régions dans lesquelles il est difficile de se procurer certains aliments.
Dans de nombreuses régions d’Asie, comme le Japon, la Chine et l’Inde, les céréales comme le riz, le blé ou d’autres bouillies de céréales sont souvent parmi les premiers aliments solides introduits aux bébés.
En Europe, et notamment en France, les fruits et légumes sont généralement introduits en premier.
Dans d’autres régions, comme au Nigéria, on peut introduire des sources de protéines végétales ou animales plus tôt dans l’alimentation des bébés. Les purées de haricots, lentilles, poisson ou viande hachée sont parfois donnés parmi les premiers aliments solides.
3. La composition des repas varie également d’un pays à l’autre :
Une fois les premiers aliments introduits, on peut noter également une diversité dans la composition des repas.
En France, les repas sont généralement composés de viande, de légumes et de féculents. Mais il existe pleins de pays où la composition des repas est tout à fait différente. La protéine animale mise très en avant dans les repas français, n’est pas essentielle dans beaucoup de repas à travers le monde.
Au Mexique par exemple, les repas sont souvent composés de légumes, de haricots et de riz.
Conclusion
En conclusion, la diversification alimentaire de l’enfant peut varier considérablement d’une culture à l’autre, reflétant les préférences alimentaires, les traditions et les cultures locales. Cependant, l’objectif fondamental reste généralement le même : fournir une alimentation nutritive qui favorise la croissance et le développement sains de l’enfant.
Il est important de noter que ces particularités ne sont pas exhaustives et qu’il existe également de nombreuses variations au sein même de chaque pays.